Le grand ordinaire - Jeremy CHAMBERS
Grasset, 2013 ; 10/18, 2015, 308 p. Traduit de l’anglais (Australie) par Brice Matthieussent
Dans la région de Victoria, en Australie, des copains pas tout jeunes travaillent dans un vignoble. Smithy regarde un peu désabusé ses compagnons faire la tournée des bars après le travail, se mettre minable et disserter sans fin sur le sens de la vie. Lui, ne boit pas, obligé pour des raisons de santé. La vie se déroule paisiblement, dans cette campagne tranquille. Un jour, Charlotte Clayton, une jeune femme, dont le mari est en prison pour violences et qui va bientôt en sortir, demande à Smithy de l’héberger pour un temps. Au fil des jours, elle se confie à lui. Elle lui explique comment elle est tombée amoureuse de Brett, elle venant d’une famille aisée pour s’attacher à un gars, un peu voyou. Pourquoi elle est restée avec lui malgré tout et pourquoi sûrement elle retournera vers lui….Smithy, quant à lui, dans ces dialogues nocturnes, ravivent ses souvenirs d’enfance.
Une jolie balade en terre australe. On sent la chaleur, l’amour de la terre et de la vigne, le temps qui passe. Jeremy Chambers met en scène un univers agricole peuplé de gens ordinaires, loin des routes touristiques et des plages glamours. Il alterne les dialogues sur le quotidien dans un style qui frise l’absurde avec de jolis monologues narratifs.