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Le book en train
28 février 2015

Nous l’appelions Em - Jerry PINTO

téléchargement (1)

9782330039110

Actes Sud, 2015, 260 p. Roman traduit de l’anglais (Inde) par Myriam Bellehigue

Ce roman est une ode à Em, la mère du narrateur. Celui-ci brosse le portrait d'une mère aimée, une mère particulière qui alterne moments dépressifs et moments euphoriques. Il raconte les conversations qu’il mène avec elle, parfois avec sa sœur Susan, des conversations sur son enfance, sa rencontre avec son mari, ses fiançailles, les débuts de sa maladie, des conversations tendres, souvent sans queue ni tête, loufoques, angoissantes, impertinentes, quand tout va bien… Dans les moments sombres, en revanche, la vie devient insupportable, « des gouttes noires » qui s’infiltrent dans son cerveau et aucun « tuyau d’évacuation ». « Il n’y en a toujours pas, d’ailleurs ». C’est dire l’extrême douleur et solitude que sa mère doit vivre, et en même temps la grande lucidité qui l’anime avec des touches d’ironie qui affleurent. Le père, Monsieur Hmm est le soutien de tous les membres de cette famille et garantit en particulier l’équilibre de ses enfants mais à quel prix ?

Entre crises de désespoir, tentatives de suicide, dialogues ubuesques, Jerry Pinto nous décrit à la fois le passé et le présent d’une personne atteinte de maladie mentale dans son quotidien et dans ses rapports avec sa famille. Vivre la maladie, c’est pour la personne malade et chaque membre de sa famille, un combat, un chemin escarpé, des moments tendres et drôles, des questionnements. Nous l’appelions Em est ainsi un beau récit entre fiction et documentaire. Ce n’est pas un livre qui se lit d’une traite, c’est un livre qui s’apprécie et se médite instant par instant. A lire et à méditer donc !

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Commentaires
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Qui a dit ?
"La tentation la plus dangereuse, ne ressembler à rien."
a.Albert Camus
b.André Gide
c.Maupassant
d.Oui-oui

(Réponse : a) 

"And now that you don't have to be perfect, you can be good."

a.Hemingway
b.John Steinbeck
c.Virginia Woolf
d.Jean-Claude Vandamme

(Réponse : b)

"It's a kind of great humiliation in a great city not to know where you are going".

a. Henry James
b. Philip Roth
c. Thomas Hardy
d.Crocodile Dundee

(Réponse a.)


Well said !

"Elle avait bon coeur malgré tout, mais il était comme une vieille pomme de terre ridée, d'où sortiraient de petits tubercules de tendresse vert pâle, un coeur sur le point de germer."

(Le Paradis perdu de Mercury, Brad Watson)

"Un jour il ne revint pas de la gare. Il ne rentra pas de la nuit, ni le lendemain matin. La mère buvait du thé sucré et fixait le plafond comme si ses yeux débordaient de liquide et qu'elle devait garder la tête en arrière pour les empêcher de couler."

(Après le feu, un murmure doux et léger, Evie Wyld)

American way of life...
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