Clandestines - Zoé FERRARIS
Poche 10/18, 2015, 443 p. Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Françoise Rose
Voici que non loin de Djeddah (Arabie Saoudite), des corps de femmes sont retrouvés enfouis dans le sable. Tout semble mystérieux, le nombre de femmes tuées, 19, la façon dont elles sont disposées, leur origine, elles sont toutes asiatiques. L’affaire est confiée à l’inspecteur Ibrahim, un policier sérieux mais qui au même moment est préoccupé par la disparition de son amante. Il ne peut s’occuper lui-même de cette disparition car il craint d’être condamné pour adultère. Dans la plus grande discrétion, il se fait aider par une jeune médecin légiste, Katya, qui se morfond dans son laboratoire et qui ne rêve que de faire participer aux enquêtes policières. Petit à petit, elle trouvera des indices qui révèleront que les tueurs en série n’ont pas de religion ou de frontière et qu’il peut en exister aussi en Arabie Saoudite !
Un polar plutôt classique et bien mené. Zoé Ferraris utilise subtilement la forme du polar pour mettre en lumière la condition féminine dans ce pays (c'est donc la journée adéquate pour poster ce message !) et on apprend alors énormément de choses sur la façon dont les femmes sont séparées des hommes : elles ont des entrées différentes dans les bâtiments publics, elles ont des restaurants réservées uniquement aux femmes, ainsi que des banques. La morale est par ailleurs tellement stricte que chaque homme ou femme doit utiliser mille ruses pour pouvoir réaliser de simples choses, comme se parler ou travailler ensemble. Etonnant pour le moins !