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Le book en train
31 janvier 2015

Panorama City - Antoine WILSON

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imagesBuchet Chastel, 2014, 313 p.Traduit de l’anglais (US) par Bernard Hoepffner

Oppen Porter est un personnage à part. Il vit dans une petite ville du sud des Etats-Unis, tout seul avec son père qui ne refuse de sortir de chez lui, va au boulot à bicyclette, se fait « chahuter » par les frères Alvarez. Le quotidien, quoi, jusqu’à ce qu’un jour, il retrouve son père étendu près de son poste de télévision, mort. Oppen sait que son père souhaitait être enterré dans leur bout de jungle, à côté de leurs chiens de chasse. Tout cela, Oppen le raconte à son futur fils, encore dans le ventre de sa mère, en s’enregistrant sur des cassettes, persuadé qu’il va mourir dans la nuit. Après l’enterrement de son père, commence alors une aventure de quarante jours qui le mènera chez sa tante Liz persuadée que son neveu doit sortir de son statut d’idiot du village. Entre visites au psy, travail dans une chaîne de restauration rapide qui propose des frites (pas nommée !), une association chrétienne, et les rencontres avec une médium et un gentil escroc sorti de prison, Oppen tente de donner du sens à sa réalité, à travers des aventures burlesques et douces-amères. Mais dans ce monde absurde, qui est vraiment le plus décalé ? Lui ou les autres ?

Un roman très drôle truffé de situations cocasses et de remarques fines sur une société américaine un peu conformiste où les gens avancent masqués. Par son regard naïf, Oppen Porter dévoile les dessus des relations humaines avec une vérité crue.  Antoine Wilson, dont c’est le premier roman traduit en français, a réussi le pari de créer un personnage attachant et atypique qui nous renvoie à nous-mêmes et à nos perceptions de la réalité. Bravo !

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Commentaires
D
Ce roman a l'air drôle et original, ta critique donne en tous cas très envie ! Merci pour ton avis, on ne l'a pas à la média mais je compte bien le lire !
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Qui a dit ?
"La tentation la plus dangereuse, ne ressembler à rien."
a.Albert Camus
b.André Gide
c.Maupassant
d.Oui-oui

(Réponse : a) 

"And now that you don't have to be perfect, you can be good."

a.Hemingway
b.John Steinbeck
c.Virginia Woolf
d.Jean-Claude Vandamme

(Réponse : b)

"It's a kind of great humiliation in a great city not to know where you are going".

a. Henry James
b. Philip Roth
c. Thomas Hardy
d.Crocodile Dundee

(Réponse a.)


Well said !

"Elle avait bon coeur malgré tout, mais il était comme une vieille pomme de terre ridée, d'où sortiraient de petits tubercules de tendresse vert pâle, un coeur sur le point de germer."

(Le Paradis perdu de Mercury, Brad Watson)

"Un jour il ne revint pas de la gare. Il ne rentra pas de la nuit, ni le lendemain matin. La mère buvait du thé sucré et fixait le plafond comme si ses yeux débordaient de liquide et qu'elle devait garder la tête en arrière pour les empêcher de couler."

(Après le feu, un murmure doux et léger, Evie Wyld)

American way of life...
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