J’ai vu un homme - Owen SHEERS
Rivages, 2015, 351 p. Traduit de l’anglais par Mathilde Bach.
Michael est écrivain, spécialiste du roman documentaire. Il suit pendant des mois deux frères d’origine cubaine vivant à New York qui gagnent leur vie au moyen de petits trafics illégaux. De cette enquête, il en tire un livre qui aura du succès. En effet, Michael, ce qu’il aime, c’est s’immiscer dans la vie des autres, les suivre jour après jour, faisant de leur quotidien le matériau principal de son écriture. Puis, un soir, il rencontre Caroline, américaine, grand reporter à Londres. Ils tombent amoureux et Caroline décide de s’installer avec Michael en Angleterre. Elle prend le parti de travailler localement mais le terrain lui manque, la démange. Elle décide finalement de repartir pour le Pakistan pour une enquête. Mais elle se fait tuer avec son équipe lors de son reportage. Michael déménage et s’installe à Londres. Il fait la connaissance de ses voisins, une famille à l’apparente normalité, un couple avec deux mignonnes petites filles. Michael devient de plus en plus proche de ce couple, fait quasiment partie de la famille. De nouveau, il s’immisce dans la vie des autres. Un jour, il s’introduit dans la maison de ses voisins, à la recherche d’un tournevis (!), mais il n’y a personne…Que se passe-t-il dans cette maison ? Que fait vraiment Michael à errer dans la propriété de ses voisins ?
Un roman qui se lit d’une traite, l’écriture est fluide, le suspense permanent coule tout le long du roman. Le personnage de Michael est très intéressant car il pose la question de l’écriture et du métier d’écrivain (vivre par procuration ?) ainsi que la question de la responsabilité individuelle et collective face à un drame. Un roman original et prenant.