Comment les fourmis m’ont sauvé la vie - Lucia NEVAÏ
Philippe Rey, 2009, 237 p. Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Françoise Adelstain
Tout commence à l’hôpital pour Crane, une petite fille pas vraiment désirée par sa mère, dans l’Iowa profond. Sa mère s’est acoquinée avec un prédicateur itinérant et une autre femme qui l’accompagne en jouant de l’orgue et s’égosille à chanter des cantiques. Ce trio peu conventionnel habite une cabane insalubre, dans des conditions un peu misérables. Parce que sa mère avait tenté de se débarrasser d’elle, Crane est née un peu difforme, avec des gros problèmes de vue mais une intelligence spéciale et un intérêt tout particulier pour les sciences (d’où le titre…). Mais surtout Crane, accompagnée d’un frère et d’une sœur, tout aussi délaissés par les parents, vit pourtant une enfance plutôt joyeuse jusqu’au jour où des travaux débutent autour de leur bicoque et que les services sociaux s’en mêlent. La fratrie est alors séparée et Crane se retrouve prise en main par des religieuses dans une institution. Les aventures de cette petite fille atypique ne font que commencer…
Lucia Nevaï nous livre dans ce roman les tribulations d’une petite fille dans une famille pas comme les autres. Son parcours et les rencontres qu’elle fait lui permettent de s’acheminer peu à peu vers sa vie d’adulte. Des situations cocasses, une plume trempée dans l’humour qui permet à l’auteur de décrire une réalité difficile, sans tomber dans le larmoyant. Courageux.