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Le book en train
27 juin 2015

Homer et Langley - E.L. Doctorow

homer et langley

images

Babel, 2015, 227 p. Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Christine Le Bœuf

Ce livre pourrait commencer comme un conte : il était une fois deux frères qui vivaient dans une drôle de baraque (mais tout de même sur la  5e avenue à New York aux abords de Central Park…). L’aîné, Langley, s’engage pour la guerre de 14-18, revient vivant mais pendant ce temps-là ses parents sont morts de la grippe espagnole. Le cadet, Homer, attend seul dans la grande maison, atteint depuis longtemps d’une maladie qui le rend progressivement aveugle. Mais ce n’est pas un conte, c’est une histoire tirée de faits réels et les choses ne vont ni s’arranger ni bien se terminer. Car les deux frères vont vivre toute leur vie ensemble et la vie que mènent ces deux frères est libre et un peu particulière ! Tant est si bien qu’ils vont devenir petit à petit marginaux et pour cause : Langley amasse des objets par dizaines : des radios, des journaux, des machines à écrire, des pianos, et même une automobile ! Ils organisent des soirées jazz, se lient d’amitié avec des hippies, tombent parfois amoureux mais leurs histoires ne durent jamais longtemps. Le mode de vie qu’ils ont choisi dérange : les voisins, la municipalité, la société. Vers quelle fin s’acheminent-ils ?

Cette histoire vraie est intelligemment perturbante : peut-on vivre dans une société et être en complet décalage avec celle-ci sans que cela soit pour autant de la provocation ou un acte militant ? E. L. Doctorow pose la question et la renvoie au lecteur. L’écriture est à la fois innoncente et forte.

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Commentaires
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Qui a dit ?
"La tentation la plus dangereuse, ne ressembler à rien."
a.Albert Camus
b.André Gide
c.Maupassant
d.Oui-oui

(Réponse : a) 

"And now that you don't have to be perfect, you can be good."

a.Hemingway
b.John Steinbeck
c.Virginia Woolf
d.Jean-Claude Vandamme

(Réponse : b)

"It's a kind of great humiliation in a great city not to know where you are going".

a. Henry James
b. Philip Roth
c. Thomas Hardy
d.Crocodile Dundee

(Réponse a.)


Well said !

"Elle avait bon coeur malgré tout, mais il était comme une vieille pomme de terre ridée, d'où sortiraient de petits tubercules de tendresse vert pâle, un coeur sur le point de germer."

(Le Paradis perdu de Mercury, Brad Watson)

"Un jour il ne revint pas de la gare. Il ne rentra pas de la nuit, ni le lendemain matin. La mère buvait du thé sucré et fixait le plafond comme si ses yeux débordaient de liquide et qu'elle devait garder la tête en arrière pour les empêcher de couler."

(Après le feu, un murmure doux et léger, Evie Wyld)

American way of life...
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