L’homme du verger - Amanda COPLIN
10/18, 2015, 543 p. Christian Bourgois Editeur, 2014. Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Laurence Kiefé.
En 1857, la mère de Talmadge et d’Elsbeth part de l’Oregon, avec ses enfants, après le décès accidentel de son mari dans une mine d’argent, traverse montagne et plaines, remonte la rivière Columbia pour finalement s’installer dans une vallée fertile. Ils se mettent tous les trois à développer le terrain pour en faire un verger. Des années plus tard, la mère est décédée et Elsbeth a disparu, on ne sait si elle est partie de son plein gré ou si quelque chose lui est arrivée. Talmadge vit dans une baraque au bord d’un cours d’eau. Il cultive ses pommes, entretient une amitié paisible avec Clee, un Indien, éleveur de chevaux et une relation entre amitié et amour avec Caroline Middey. Un jour, deux jeunes filles, Jane et Della, vagabondent sur son terrain et lui volent quelques pommes. Talmadge sent que ces enfants ont besoin d’être protégées mais sont craintives. Il commence à les nourrir et les apprivoise. Ce sont deux sœurs qui se sont échappées. Malgré leur jeune âge, elles sont enceintes. Voici le début de l’histoire de ces deux sœurs, et ce n’est que le début car le roman retrace les aventures de ces personnages, pris dans des relations affectives complexes, comme des destinées.
Amanda Coplin dont c’est le premier roman nous emporte dans une fresque romanesque incroyable dans les Etats-Unis de la fin du 19e siècle et dans une région sauvage où la nature fait également office de personnage. Malgré la couverture un peu kitsch….et un titre qu’il n’était pas facile de traduire (The Orchadist), ce roman est emballant : de multiples rebondissements, de vrais personnages, une ambiance particulière. Le personnage de Talmadge est particulièrement étudié.