Puissions-nous être pardonnés - A.M. HOMES
Actes Sud, 2015, 587 p. Roman traduit de l’américain par Yoann Gentric.
Harold Silver déteste son frère, George. Tous les deux ont bien réussi et habitent des maisons cossues près de New York, Harold est professeur d’université et spécialiste de Richard Nixon, George producteur à la télévision, mariée à Claire et père de famille de deux adolescents que Harold considère peu intéressants. Mais George a un gros problème avec la violence et tout vole en éclats après la fête de Thanksgiving quand George provoque un accident de voiture puis quelques jours plus tard, surprend sa femme avec son frère et tue alors sa femme. Il est mis dans un centre psychiatrique et Harold de son côté se voit charger de l’éducation de son neveu et de sa nièce. Tout ce petit monde va s’apprivoiser et Harold découvre qu’il se débrouille plutôt pas mal pour élever des enfants. A ce curieux assemblage, va se rajouter un autre adolescent puis un couple de personnages âgées qui par les circonstances viennent s’installer dans la maison. Tout cela est un peu bizarre ? C’est sûr ! Mais la morale de cette drôle d’histoire, c’est que les liens du sang ne sont pas forcément les liens les plus solides.
Bon, mettez de côté le titre, il ne fait pas très envie… A. M. Homes déjà connue pour un de ses précédents romans Ce livre va vous sauver la vie, a un vrai talent pour mettre en place des situations étranges, déplacées, ambigües, où l’on ne sait pas s’il faut sourire ou s’indigner. Les dialogues sont souvent savoureux et surréalistes. Cette famille recomposée est très attachante et le cheminement de chacun des personnages et du narrateur en particulier est plein d’embûches mais aboutit à un joli résultat.