The Year of the Runaways - Sunjeev SAHOTA (English Edition)
Picador, 2015, 480 p.
Sunjeev Sahota n’a pas sa langue dans sa poche, son roman est un acte militant. Voici le parcours de quatre personnages, trois hommes et une femme, d’origine indienne qui immigrent en Angleterre et tentent de s’en sortir. On les suit pendant une année. Il y a d’abord Tochi, un homme originaire d’une province pauvre de l’Inde, le Bihar, et venant d’une caste encore méprisée. Suite à une émeute dans laquelle sa famille entière meurt, il quitte cette terre désolée pour chercher du travail et échoue finalement à Sheffield. Dans cette maison, où habitent quelques immigrés à la recherche de travail, il a y deux jeunes gens. Randeep et Avtar venus en Angleterre pour aider leur famille. Avtar est venu avec un visa étudiant tandis que Randeep a pu venir grâce à un mariage blanc organisé par une jeune femme Narinder, habitant à Londres et d’origine indienne. Pourquoi s’est-elle engagée dans ce mariage, quelles sont ses véritables motivations ? Pendant cette année, leur vie se transforme souvent en survie. Vivre dans un pays étranger, trouver un travail, gagner sa vie, autant d’épreuves qui vous obligent à vivre le présent en gardant de l’espoir pour le lendemain.
Pour Sunjeev Sahota, ces immigrés sont avant tout des « runaways », des hommes et des femmes qui changent de pays parce qu’ils n’ont pas le choix, par la force des choses et des événements. Les personnages sont puissants et les histoires saisissantes sont édifiantes sur les conditions pour le moins difficiles de ces étrangers. L’auteur questionne aussi les conditions de vie et les relations sociales de l’Inde. Il condamne la violence de la société qui force un certain nombre d’Indiens à quitter leur pays.
According to Sunjeev Sahota, foreigners coming from India and settled in England are foremost « runaways ». They are men and women forced to leave their country for they don’t have any other choice. Characters are strong and their gripping stories tell so much about the difficult conditions of life. The author criticizes also social relationship in India and condamns a society, so violent that some people had no other choice than move out the country.